Bientôt 15 jours que je veux te dire comme je suis époustouflé par le travail que tu as réalisé en si peu de temps: recherche de témoignages, de documents, entretiens avec les responsables, visite sur le terrain, chronologie des événements, cartographie, mise en page, autorisations, relations avec l’éditeur, etc.....un travail colossal avec sans doute, beaucoup de stress et de nuits écourtées...
Je veux surtout te dire que je suis ravi que ce livre existe.
Pour l’histoire, quand j’ai voulu essayer une biographie sur la vie de mon père, agriculteur dans une ferme isolée, je me suis rapidement aperçu que je serais obligé de parler de la période de la résistance et du camp de Beaulieu (à moins de 4 km de la ferme). Les Allemands surveillaient les alentours du camp et effectuaient des rondes par groupe de 2 ou 3 avec chacun un chien-loup en laisse, ils passaient régulièrement par la ferme alors que mon père cachait en permanence des jeunes réfractaires au S.T.O.
Après deux entretiens avec des maquisards du groupe de l’abbé Garnier, j’ai appris que Georges Clerc faisait partie du groupe. Mon épouse étant originaire d’Etalente, il m’était facile de le rencontrer, ce que j’ai fait le 22 octobre 2010 et, comme tout le monde, au bout de quelques minutes, j’ai été fasciné par son récit et j’ai immédiatement pensé qu’il méritait quelques pages sur le bulletin des amis du canton d’Aignay le Duc, le texte étant à déposer en juillet pour paraître en octobre.
Malheureusement, quelques mois plus tard, nous avons vécu un deuil cruel.
Malgré la volonté de réagir, nous avons été complètement anéantis, impossible de trouver la concentration nécessaire pour lire et encore moins pour écrire, j’ai mis 2 ans avant de reprendre un livre, mon épouse plus de 3 ans. Pour écrire, c’est toujours difficile, je remets toujours au lendemain au profit d’une activité physique.
Devant mon incapacité à écrire, j’étais très malheureux en pensant que l’odyssée de Georges Clerc risquait de partir, avec lui, dans l’oubli.
Mais Zorro non Pascaline est arrivée et l’histoire de Georges est désormais immortalisée et de quelle manière !... Qui a eu l’idée de ce livre? Pascaline ? Michel Mars ? En tous cas super idée...il faut le vulgariser au maximum, c’est un devoir de mémoire...
Sais-tu que pratiquement personne à Etalante ne connaissait ce vécu de Georges ? Chacun l’a découvert par la presse et le reportage de France 3. J’en suis vraiment heureux.