Ognon, nénufar et accent circonflexe ont fait le buzz. Ces derniers temps, il était difficile de passer à côté du tollé provoqué par la réforme de l’orthographe recommandée par le Conseil supérieur de la langue française en… 1990 et approuvé par l’Académie française en 1991. L’orthographe rectifiée entrant dans les manuels scolaires à la rentrée 2016-2017, le débat est relancé...

 à propos de quelque 2.400 mots qui seront simplifiés dans le but de mettre fin à des anomalies, des incohérences, et ainsi permettre l’application sans exception inutile d’une règle simple, souligner une tendance phonétique ou graphique constatée dans l’usage. « Boursoufler » deviendra « boursouffler » comme « souffler », « événement » s’écrira comme il se prononce, « évènement ».

Mais moi qui ai toujours mis un accent circonflexe sur maîtresse, parce que c’est la maîtresse qui me l’a dit, sur le moment, comme beaucoup, j’ai tiqué : la langue française et ses exceptions aux règles que j’ai eu tant de mal à apprendre ne méritent pas d’être « nivelées par le bas ». Toucher à l’orthographe, c’est toucher à l’enfance, à la tradition, au goût de l’effort et de la rigueur. Pas étonnant que ce délicat bastion de « notre » identité soit défendu par autant de plumes ardentes sur les réseaux sociaux et dans les journaux.

Mais le français est aussi une langue vivante, qui évolue et s’enrichit chaque année : « buzz » et « selfie » sont entrés dans le langage courant sans polémique. La langue de Molière ne s’écrit plus comme du temps de Molière et de plus, la réforme ne condamne aucunement ceux qui choisiront d’écrire comme ils l’ont appris, l’ancienne orthographe restant valable. Ce sont les enfants qui vont apprendre quelques mots différemment des générations précédentes.

Alors finalement, parce que j’ai envie de rester à la page, je vais essayer de me montrer combattive (oui, avec deux T) et de jouer le jeu de la réforme en intégrant peu à peu ces nouveautés…

 

Et vous ?